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Josiane Fischer, membre à géométrie variable de l’association ANTICOR

Ce 23 Mai 2013, le conseil municipal d'Asnières-sur-Seine délibérait sur la gestion de l'eau : l'occasion pour Josiane Fischer de montrer un engagement à géométrie variable au sein de l'association ANTICOR

Depuis 1991, les communes d'Asnières-sur-Seine, Bois-Colombes, Colombes, Courbevoie, Gennevilliers, La-Garenne-Colombes, Nanterre, Rueil-Malmaison, Suresnes et Villeneuve-la-Garenne, regroupées dans le syndicat des eaux de la Presqu’île de Gennevilliers (SEPG), ont confié l’un des plus gros contrats de délégation du service public en France à un organisme privé : la Compagnie des eaux de la banlieue parisienne, devenue par la suite Eau et Force, filiale de la Lyonnaise des eaux.

Arrivant à échéance le 30 juin 2015, cette délégation de service public est discutée en ce moment dans les conseils municipaux concernés. En effet, le 29 mai 2013, le syndicat devra se prononcer sur l’évolution de ce qui constitue la troisième plus importante délégation de service public de l’eau après celles du SEDIF (ile de France) et de Marseille.

Le 23 mai 2013, le conseil municipal de la ville d’Asnières-sur-Seine votait ainsi un vœu relatif à la gestion publique de l’eau. Présenté par Laurent Guillard, élu écologiste de la majorité municipale, ce vœu ambitionne un plus grand contrôle d’un service qui bénéficie quotidiennement à plus de 500 000 habitants. En effet, alors que les prix de l’eau ont augmenté de 27% pour les usagers soit plus que l’inflation qui était de 20% sur la même période, l’élu plaide ce soir-là pour un contrôle accru de la gestion publique de l’eau, notamment sur le contrôle des infrastructures et des politiques solidaires.

Après une présentation rapide, le vœu est discuté par le conseil municipal. Si Cyrille Déchenoix brille une fois de plus par son silence, plus occupé à discuter avec le public, si Marie-Dominique Aeschlimann adopte une attitude prudente et réservée,Josiane Fischer s’illustre quant à elle par des propos contradictoires.

Souhaitant des évolutions quant à la gestion du service public, elle se déclare néanmoins favorable à la poursuite de la délégation à un organisme privé. Le cadre serait, selon ses propos, propice à amélioration de la qualité de la distribution de l’eau. Une proposition qui relève les trois contradictions de Josiane Fischer sur ce dossier.

Ancienne élue à la transparence des services publics, son bilan semble assez limité sur le syndicat comme le souligne Laurence Lenoir, élu PS de la majorité municipale. Une gestion publique de l’eau est l’assurance d’une plus grande transparence dans l’utilisation des fonds publics.

Si Josiane Fischer soutient la nécessité d’une baisse des prix de l’eau, elle considère que la gestion par un organisme privé peut permettre cette diminution. Serge Danlos, son confrère de l’UDI mais néanmoins membre de la majorité municipale, lui fait alors remarquer que l’association de consommateurs « l’UFC que choisir » estime à 55% la marge réalisée par la Lyonnaise des eaux sur ce juteux contrat.

Alors qu’elle aborde fièrement son appartenance à l’association ANTICOR, Madame Fischer utilise une nouvelle fois cette adhésion à géométrie variable. Engagée pour la prise en charge publique et transparente de la gestion de l’eau, comme cela s’est illustré à travers le Syndicat des Eaux d’Ile de France (SEDIF), ANTICOR s’est mobilisée en demandant la baisse des prix de l’eau « de façon significative, avec la création d’une première tranche gratuite pour tous (40 l/jour/ personne) et une forte progressivité ensuite. Cela rendrait effectif le droit à l’eau dont sont aujourd’hui exclus les plus démunis. » Une prise de position bien éloignée de celle de Josiane Fischer.

A l’approche des élections municipales, tout semble bon pour exister, du moins en apparence.

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