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fact checking. M Aeschlimann : « Sous le mandat de Sébastien Pietrasanta, Asnières est officiellement devenue une ville pauvre »

Dans un document distribué sur l’ensemble de la ville, l’ancien maire de la ville (1999-2008), Manuel Aeschlimann, se livre à l’exercice du vrai/faux afin de rétablir « certaines vérités ».

Nous prendrons le temps de revenir sur l’ensemble des affirmations en question et commençons aujourd’hui par l’affirmation de Manuel Aeschlimann : « Sous le mandat de M. Pietrasanta, Asnières est officiellement devenue une ville pauvre qui reçoit la Dotation de Solidarité Urbaine, une subvention que l’Etat verse aux communes les plus pauvres de France. »

FAUX

Revenons sur les faits : La DSU (dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale) bénéficie aux communes dont les ressources ne permettent pas de couvrir l’ampleur des charges auxquelles elles sont confrontées. En ce sens, l’attribution de la DSU peut provenir de facteurs multiples mais n’indique en rien la pauvreté d’une ville. Dans le cadre de la ville d’Asnières, l’affectation repose sur une part trop faible de rentrée fiscale pour faire face aux nombreux besoins d’une ville ayant le plus fort taux de natalité du département.

Sur quelle année est calculée l’attribution de la DSU ?

L’affirmation de Manuel Aeschlimann est d’autant plus surprenante quand on regarde le mode de calcul relatif à l’affectation de la fameuse somme : en effet pour le calcul de la DSU 2009, ce sont les données de la dotation globale de fonctionnement 2008, qui sont pris en compte, eux même étant basés dans les faits sur les statistiques de l’année 2007. Ce n’est donc pas le gestion « Pietrasanta » qui amène la DSU sur la ville mais un état statistique venant de la gouvernance de Manuel Aeschlimann.

Pourquoi toucher ladite somme en 2009 ?

En 2008 Michèle Alliot Marie, alors ministre de l’intérieur, décide de modifier les critères d’éligibilité et de répartition de la dotation. Le critère du potentiel fiscal de la ville se voyait revalorisé dans la décision de l’affectation, élément bénéficiant à la commune d’Asnières. Il n’ a donc pas de « dégradation » constatée par cette dotation.

Mais Asnières est-elle devenue pauvre ?

Nous le voyons, Manuel Aeschlimann prend des libertés avec l’affectation de la DSU, mais quid de « pauvreté » de la ville ? Là encore, les chiffres ne vont pas dans le sens de l’ancien maire de ville puisque depuis 2008, le revenu imposable par habitant a progressé de +37% et le potentiel financier de la commune progressait lui de 18%.

Donc pour résumer, si la commune d’Asnières sur Seine bénéficie bien de la DSU depuis 2009, elle repose sur une réforme du mode d’affectation initiée en 2008. Rien n’indique que cette affectation est synonyme de ville pauvre : au contraire même, le revenu imposable par habitant a progressé de 37% depuis 2008

Un premier hoax que nous débusquons ici, qui ne sera pas probablement pas le premier, comme en atteste cet article de 100% desintox sur le parking de la mairie

MAJ mardi 26 novembre 16h suite aux contestations sur le chiffre de 37% nous avons produit un article "Quand l'UMP essaie de faire du fact cheking sur notre fact cheking"

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